Chute massive des livraisons
Grâce aux températures élevées et aux précipitations modérées, les rendements de la première coupe étaient bons, et l’herbe a bien poussé sur les alpages. On a ainsi pu lire dans diverses publications que la saison d’estivage commençait particulièrement tôt cette année. Chez mooh, nous en ressentons les conséquences dans la gestion logistique. Alors qu’il a fallu planifier le pic des livraisons à la mi-mai, ces dernières diminuent nettement en ce moment : l’été est donc bien arrivé, et la réduction de l’offre de lait liée à la saison a débuté.
Impact positif
Alors que dans le monde les prix ne cessent de monter en flèche, la baisse de l’offre de lait nous aide dans les négociations. Les volumes de lait ont donc un effet positif sur l’évolution des prix.
Un centime de plus
Nous prévoyons qu’il manquera surtout du lait bio durant les mois d’été. C’est pourquoi nous pouvons nous permettre d’augmenter les prix du lait d’ensilage PER et du lait bio d’ensilage et de non-ensilage d’un centime, comme annoncé dans les prévisions du mois dernier. Nous augmentons aussi d’un centime le prix du lait d’ensilage PER prévu pour septembre.
Le commerce de détail à la traîne par rapport à 2021
Malgré tout, de nombreuses incertitudes planent sur le marché. En avril, par exemple, le commerce de détail à vu son chiffre d’affaire reculer de 6% par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, les prix des produits s’envolent, freinant encore les ventes. Ces phénomènes montrent que la consommation suisse est en recul et retrouve son niveau d’avant la pandémie.
Signaux contraires sur le marché mondial
Différents signaux émanent des marchés dans le monde. En France en particulier, on craint une pénurie durable de lait en raison de la sécheresse et de l’explosion des coûts des concentrés. Cependant, les exigences élevées en matière de prix ne peuvent être satisfaites qu’en partie. Pour la première fois depuis mi-mars, le Global Dairy Trade Index a bouclé sur une légère hausse. Les prix du beurre et de la poudre de lait écrémé et entier restent stables à un très haut niveau.
Le lait de fromagerie touché par le recul des exportations
Le changement des habitudes de consommation et la baisse du pouvoir d’achat se répercutent en particulier sur les exportations de fromage suisse, qui ont nettement reculé en un an. Cela signifie, en particulier pour les sortes suisses au prix élevé, une baisse des ventes et, par conséquent, des restrictions de production. Chez mooh, cela se traduit par un fort recul de la demande de lait de PER de non-ensilage. Bien que la hausse des prix ait été appliquée chez tous les clients, le maintien des prix de vente, du moins à court terme, constitue un défi, car de petites quantités doivent actuellement être écoulées à des prix inférieurs dans le canal industriel.