Livraisons : tassement de la progression par rapport à l‘année précédente
En mai, les livraisons ont diminué beaucoup plus rapidement que nous l‘avions prévu. Ainsi, par rapport à l‘année dernière, la progression en termes de volume est passée d‘un peu plus de +7% à un peu plus de +5%. Alors que les années précédentes, le changement de fourrage au début de la saison de pâturage se traduisait par des quantités plus élevées, cette année, l‘augmentation n‘a pratiquement pas eu lieu. D‘une part, la saison de pâturage n‘a commencé que très tard dans de nombreuses régions. D‘autre part, les premières exploitations sont déjà montées à l‘alpage. Nous avons donc revu à la baisse nos prévisions de volumes pour les mois d‘été et nous attendons à des livraisons tout au plus légèrement supérieures à celles de l‘année dernière.
International : évolution inquiétante du taux de change
Au niveau international, nous sommes une fois de plus préoccupés par les taux de change qui ont nettement baissé au cours des deux derniers mois et qui pèsent sur les prix LTO+ et B. Bien que les cotations internationales des « commodities » (poudre de lait écrémé, poudre de lait entier et beurre) se soient stabilisées voire légèrement redressées, l‘évolution des prix reste modérée. Le LTO+ (prix du lait à la production dans l‘UE plus supplément pour le lait transformé en fromage = prix minimum pour le lait transformé en fromage) a notamment mis la pression sur les fromageries depuis le début de l‘année. En effet, alors que les prix B avaient baissé depuis l‘été 2022, le LTO n‘a atteint son pic qu‘en novembre et a ensuite diminué avec un fort retard. Nous pensons toutefois que le LTO atteindra son point le plus bas en mai et qu‘il remontera ensuite au cours de l’été. Cela s‘explique par le fait qu‘en Europe également, il faut s‘attendre à des livraisons inférieures et donc à une disponibilité moindre des matières premières.
Global Dairy Trade
Le 6 juin, le Global Dairy Trade a clôturé sur une note légèrement négative de -0,9%. Cela confirme notre confiance dans la stabilité ou la légère hausse des prix pour l‘été, d‘autant plus que les prix du lait écrémé en poudre sont restés stables.
Situation du marché suisse : négociations intensives avec les clients pour maintenir des prix stables en Suisse
L‘écart de prix avec l‘étranger s‘étant à nouveau creusé, la pression sur les prix en Suisse augmente également. Suite aux déductions de marché qui en résultent, les prix nets payés - en particulier par les transformateurs laitiers agricoles - ont déjà nettement baissé. Il s‘agit désormais de stopper cette tendance à la baisse au troisième trimestre. Nous sommes donc en train de négocier intensivement avec nos clients. L‘objectif reste de maintenir des prix au moins stables. Nous espérons que les prix plus élevés sur les marchés internationaux et les délégations de négociation des fournisseurs directs nous aideront à atteindre cet objectif.
Evolution des prix de base du lait d‘ensilage PER mooh et EU LTO+ : L‘écart de prix se creuse à nouveau
