Reprise internationale : un retournement de tendance ?
Du côté des marchés internationaux, les nouvelles sont plutôt réjouissantes. Les cotations se sont nettement redressées ces dernières semaines. La hausse des prix, que nous attendions depuis un certain temps déjà en raison des valeurs du marché des produits laitiers de la Bourse de Kiel, s‘est finalement concrétisée. Le Global Dairy Trade suit également cette tendance, notamment avec l‘augmentation des prix de la poudre de lait écrémé. Au départ, cette évolution n‘était pas interprétée comme un véritable renversement de tendance, mais plutôt comme le début d‘une période instable. Cependant, cette tendance s‘affirme aujourd‘hui et soutient notre prix B. Il semble ainsi avoir atteint le creux de la courbe en octobre, laissant présager une nouvelle augmentation des prix d‘ici la fin de l‘année.
La patience est de rigueur pour les prix du lait à la production dans l’UE
La situation des taux de change s‘est légèrement améliorée, en particulier pour le dollar, mais nous restons à un niveau très bas. Seuls les prix du lait à la production dans l’Union européenne continuent de suivre cette évolution négative. Ainsi, le LTO+ du mois d‘août est encore inférieur d‘un centime à celui du mois précédent. Dans ce domaine, il faudra sans doute encore patienter un peu avant de voir la situation se redresser. On estime toutefois que les prix à la production en Europe suivront eux aussi l‘évolution de la valeur des matières premières de Kiel avec le délai habituel.
Marché intérieur toujours sous pression : quelles sont les perspectives pour 2024 ?
Avec la fin de la saison d’alpage et l‘arrivée de l‘automne, les livraisons connaissent une tendance à la hausse. Bien que l‘écart par rapport à l‘année précédente se soit réduit en septembre, les quantités étaient néanmoins 3,3 % plus élevées qu’en 2022 à la même période. L‘évolution des quantités de lait jusqu‘à la fin de l‘année demeure incertaine. Nous sommes prudents dans notre estimation de cette évolution, étant donné que la qualité du fourrage est médiocre dans de nombreuses régions et que le nombre de vaches laitières a diminué.
Pression des importations élevée
Malgré une demande intérieure intacte, la pression des importations reste élevée en raison de la grande différence entre le prix stable sur le marché intérieur (prix indicatif A de l‘IP lait) et les prix dans les pays voisins. Chaque mois, jusqu‘à présent, les importations de fromage ont dépassé les exportations. Les produits principalement importés se situent dans le segment d‘entrée de gamme, tels que le fromage frais et la mozzarella. Cela indique que la sensibilité au prix a également augmenté chez les consommateurs suisses.
Réduction du prix indicatif en janvier ?
En envisageant l‘année 2024, il est possible que le prix indicatif A soit réduit en janvier. C‘est ce que suggère le modèle de calcul, qui est basé sur des indices provenant du secteur de la vente au détail, de l‘industrie et des produits libéralisés. Ces derniers exercent une pression particulière sur le calcul. Cependant, la récente reprise sur le marché international pourrait apporter un certain soulagement.
Dans notre prévision de prix, nous n‘avons pas encore pris en compte d‘ajustement du prix indicatif et nous prévoyons de maintenir les prix tels qu‘ils sont indiqués dans la prévision.
Évolution du prix indicatif B (IP Lait) et du prix ife de Kiel (départ ferme)
Variations de l’indice Global Dairy Trade
