Josua Juon est producteur bio, amène son lait à une place de ramassage et mise sur l’estivage. Pour lui, le rapport prix/prestation du transport du lait est prioritaire.
Tous les deux jours, Josua Juon attelle son tank à lait mobile au tracteur et se rend à la place de ramassage de Zillis (GR). Sa ferme est située au bord de la route principale, mais les exploitations des trois collègues qui viennent également à la place de ramassage sont retirées et difficilement atteignables avec un camion. «Nous apportons ainsi notre contribution à une collecte rationnelle du lait», explique-t-il. S’agissant du ramassage, il estime que le critère principal est le rapport prix/pres tation du transport jusque chez le transformateur.
D’abord la qualité, ensuite les coûts
Josua Juon a une idée absolument claire de la manière dont mooh doit traiter le transport du lait en tant qu’important facteur de coûts: «En premier lieu, il y a la qualité; le service doit simplement être convaincant. Ensuite seul le prix compte.» Son but es t de garder chez lui le maximum de plus-value possible car, en tant que paysan, c’est lui qui fait le gros du travail. Mais il tient aussi beaucoup à ce que le transport de son lait ne bénéficie pas d’un financement croisé: «Les coûts doivent être transparents et répartis de façon équitable», dit-il. Ainsi, chaque paysan devrait être conscient des coûts et prendre ses responsabilités pour les maintenir le plus bas possible.
Estivage et entretien du paysage
Josua Juon produit du lait bio d’ensilage avec ses 24 vaches Brunes originales. Durant l’été, tout son troupeau monte à l’alpage. Environ neuf vaches sont taries à la fois et vêlent au début août. Grâce à cette stratégie, il cherche à égaliser les fluctuations saisonnières et contribue à ce que mooh assure une offre équilibrée aux transformateurs. En même temps, il entretient le paysage et, par conséquent, la culture suisse dans la région de montagne. L’estivage contribue aussi à la santé des animaux, qui sont plus robus tes et résis tants, ce que les exploitations de plaine apprécient quand elles achètent des bêtes. Le maître- agriculteur de 47 ans est lui-même président de la corporation d’alpage de Taspin, où il estive son troupeau avec ceux d’autres producteurs.
Du lait sans concentré
Josua Juon garde aussi 300 poules pondeuses et élève 40 têtes de jeune bétail. Avec ses deux apprentis, il exploite 60 hectares principalement recouverts de prairies naturelles. Il ne cultive que 75 ares d’orge et de chanvre. Ses vaches ne reçoivent pas de concentrés: «Mes bêtes produisent du lait avec le fourrage disponible naturellement», explique-t-il. Vu les particularités de son exploitation, la production biologique y était déjà pratiquée avant qu’il n’exis te des directives en la matière. «Nous devons maintenant mieux communiquer sur ce que nous faisons en production biologique, également dans le domaine du développement durable», ajoute-il.
Regrouper l’offre
Josua Juon est membre de l’association de producteurs SUISSE BIOMILCH. «Je suis convaincu qu’avec l’AP, nous pouvons encore regrouper plus fortement notre offre et avoir ainsi la capacité d’agir vis-à-vis des transformateurs», dit-il. C’est dans ce domaine que mooh offre le plus grand avantage, en tant que pure organisation de producteurs. Il y occupe d’ailleurs un siège au conseil spécialisé, ce qui lui permet non seulement de s’engager directement, mais aussi de familiariser ses collègues avec les activités et les décisions de mooh société coopérative: «Entre paysans, il es t plus facile d’expliquer les dossiers», est-il convaincu, tout comme mooh d’ailleurs.