Avec son épouse Fabiana, Daniel Schärer gère une exploitation laitière à Hörhausen (TG). Il vend le lait de ses 40 Holstein à mooh et apprécie qu’elle paie bien les teneurs : « Je n’avais jamais réalisé un prix du lait comme celui du mois passé », lance-t-il content. Avec le supplément pour le lait commercialisé, il a touché en effet 66,5 centimes par kilo, dont plus de quatre centimes de supplément pour la protéine et la matière grasse. Daniel en est convaincu : « La teneur, c’est aussi de l’argent. » En choissant la génétique pour sa remonte, il fait donc non seulement attention au taureau, mais aussi à la mère et à la grand-mère de celui-ci. « Si la grand-mère ne fait pas 4 % de matière grasse, le taureau n’est pas une option pour moi », explique-t-il. La famille sélectionne depuis des années sur les teneurs. Et cela en vaut la peine, comme l’a prouvé la paie du lait d’octobre.
Ouverture et transparence
Le prix du lait ne fait pas tout. Les Schärer pensent qu’un acheteur de lait doit remplir d’autres conditions importantes. En premier lieu, il est clair que le lait doit être pris en charge régulièrement et de manière fiable tous les deux jours. Or fiabilité veut aussi dire que la vente du lait doit être garantie. À cet égard, avec plus de 60 clients, mooh dispose de structures optimales. La confiance est un autre critère essentiel pour les Schärer. « mooh communique de manière ouverte et transparente, ce que nous apprécions beaucoup », dit Fabiana. Daniel ajoute : « Avoir une oreille attentive en cas de problème, ça compte aussi ».
Typiquement familiale
Les Schärer gèrent une exploitation familiale typique : Daniel travaille dehors et Fabiana assume le travail administratif. Leurs jumeaux, Nino et Moreno (6 ans), donnent aussi un sérieux coup de main. C’est par exemple Nino qui rentre avec plaisir les vaches à l’étable. Les Schärer exploitent 23 ha de SAU, dont 5,5 ha de maïs, 1,7 ha de betterave sucrière et 2 ha d’orge. Le reste, c’est principalement de la prairie artificielle. La prairie naturelle occupe les pentes qui ne peuvent être labourées. Après 6 mois à la ferme, les veaux sont élevés sur une autre exploitation, « par manque de terres », explique Daniel. Son père, Ruedi, le remplace pendant les vacances et prête main forte quand c’est nécessaire. « C’est la solution optimale, parce que je n’ai pas besoin d’engager quelqu’un et que ça marche », dit-il.
Pour l’avenir, Daniel souhaite un marché du lait constant et prévisible. « Mais le rêve, ce serait que le prix du lait rende les paiements directs inutiles », ajoute-t-il. En tant qu’organisation de producteurs, mooh lutte en tout cas pour que ces derniers puissent tirer profit du meilleur prix possible.