Augmentation du prix du lait

15.12. 2020 mooh

La forte demande de lait et de fromage en Suisse et l’absence de stocks de beurre ont amené le comité de l’IP Lait à s’accorder sur une hausse de 2 ct./kg du prix indicatif, qui s’applique au lait A livré franco rampe, y compris supplément swissmilk green et supplément pour le lait commercialisé. À partir du 1er janvier 2021, il s’élèvera à 73 ct./kg. Cette augmentation est due à la raréfaction du lait en Suisse et non à l’évolution du marché international. L’indice du prix du lait de centrale (OFAG), déterminant pour la fixation du prix indicatif, n’avait toutefois pas indiqué cette hausse. L’indice des prix du lait de l’OFAG montre l’évolution des prix du lait et des produits laitiers dans les pays voisins.

Lutte pour l’augmentation

mooh a lutté avec acharnement pour l’augmentation des prix du lait à la production. Comme le prix du lait A réalisé sur le marché est toujours nettement inférieur au prix indicatif (voir graphique), et ceci malgré la pénurie de lait, nous aurions préféré une hausse sans modification du prix indicatif. Le nombreuses et souvent créatives déductions faites par les transformateurs ne sont pas justifiées. Mais comme les transformateurs et le commerce de détail n’appliquent une hausse de prix sur le marché qu’en combinaison avec une augmentation du prix indicatif, c’est cette dernière qui a réuni une majorité.

Perspectives 2021

La hausse du prix indicatif et la priorisation des canaux de valorisation qui offrent la meilleure plus-value ont permis à mooh d’augmenter le prix de base du lait d’ensilage PER de 2 ct. par rapport à décembre. Les producteurs de lait d’ensilage mooh profitent donc de l’augmentation non pas seulement sur le lait A, mais sur l’ensemble du volume livré. Par ailleurs, la part de lait A augmente nettement par rapport à l’année précédente. Le prix effectivement payé par mooh pour le lait d’ensilage PER en janvier 2021 sera donc supérieur de plus de 4 centimes à celui de l’année précédente, et celui du lait de non-ensilage de 6 centimes. Malgré la satisfaction que procure cette évolution du marché, il ne faut pas oublier que la différence de prix avec l’étranger augmente toujours, ce qui complique les exportations. On peut aussi imaginer qu’en raison du moindre soutien des exportations de matière grasse par l’IP Lait, on fabriquera l’an prochain davantage de produits destinés à l’exportation avec de la matière grasse importée en trafic de perfectionnement. La pénurie actuelle de matière grasse du lait pourrait donc n’être bientôt qu’un souvenir.

Le graphique montre, pour novembre, pourquoi le prix indicatif A ne correspond pas au prix effectif à la production.