Aperçu du marché juin 2024

12.06. 2024 mooh

Augmentation de prix de 1ct en juillet

Comme prévu, les livraisons de lait d‘ensilage PER ont de nouveau augmenté en mai, après le net recul enregistré à la mi-avril, et sont restées légèrement supérieures à celles de l‘année précédente tout au long du mois de mai. Jusqu’à la fin mai, il a été impossible de monter à l’alpage en raison du temps humide et encore assez froid. La météo a changé début juin et la saison d‘alpage a commencé. D’ici au milieu ou à la fin du mois, les livraisons vont se stabiliser au niveau estival.

Pas de pénurie de lait en vue

Contrairement à d‘autres années, nous ne prévoyons pas de pénurie de lait cet été, du moins pour le lait PER. C‘est d‘ailleurs ce que reflètent les faibles déductions pour sous-livraison dans le modèle de planification. L‘absence de pénurie s‘explique par une demande toujours limitée et nettement plus faible que l‘année précédente, ainsi que par des stocks élevés, notamment de beurre. En outre, le moral des transformateurs n’est pas bon : ils craignent une baisse de leurs recettes à cause de l‘augmentation du prix indicatif. Les incertitudes pour les mois à venir persistent.

+1 ct. en juillet : des recettes plus élevées que prévu au printemps

Heureusement, sur les mois de printemps, nous avons pu réaliser des prix supérieurs aux prévisions prudentes que nous avions émises. Nous rétrocédons directement ces recettes supplémentaires en augmentant le prix de base du lait d‘ensilage de +1 ct. en juillet.

Hausse des prix au niveau international

Les cotations internationales plaident également en faveur d‘une augmentation du prix de base. Contrairement à ce qui est le cas chez nous, la situation à l‘étranger n‘est pas marquée par des problèmes de capacité. A l’étranger, il s’agit plutôt de savoir si l‘offre est à même de couvrir la demande. En Irlande, par exemple, la production laitière est nettement inférieure à celle de l‘année précédente en raison de la météo très humide.
La valeur du lait à la bourse de Kiel est à la hausse, tout comme le Global Dairy Trade depuis quelques semaines. Les taux de change ont un impact positif, l‘euro frôlant même parfois la parité.

PER non-ensilage : le retournement du marché prend du retard

Pour le lait de non-ensilage, la reprise et le retournement de la demande n’atteignent pas le niveau escompté. S’il est vrai que le taux de change est bénéfique pour l’exportation, force est de constater que des volumes élevés de fromage sont importés et que les exportations reculent. Au printemps, les livraisons ont augmenté de manière supérieure aux prévisions, en raison du passage à l’herbe, ce qui a entraîné un léger recul des recettes réalisées avec le lait de non-ensilage. C‘est pourquoi nous devons réduire le prix de base du lait de non-ensilage de -1 centime en juillet. Nous partons du principe que la demande restera stable au cours des mois d‘été, mais qu‘il n‘y aura pas de pénurie de lait. Les perspectives jusqu‘à la fin de l‘année sont également modérées. Concernant l’Emmentaler, les attributions font l’objet de prévisions prudentes. S’agissant du Gruyère, une restriction de 7% a même été décidée jusqu‘à la fin de l‘année.

Évolution du prix indicatif B (IP Lait) et du prix ife de Kiel (départ ferme)