« Nous voulions apporter notre aide, car la population n’y peut rien », déclare Lukas Heid, membre de mooh, à propos de l’action de don de lait de notre coopérative. À l’origine de cette idée, il s’est adressé à mooh pour savoir si on ne pouvait pas faire quelque chose. Il ne voulait pas donner d’argent, mais plutôt quelque chose qui aiderait directement la population. En tant que producteur, rien de plus naturel que d’offrir son propre lait.
6 palettes de poudre de lait
mooh a repris l’idée sans hésiter et lancé un appel aux dons. 21 000 kilos de lait ont ainsi été récoltés et transformés en six palettes de poudre de lait par Hochdorf. La poudre de lait a ensuite été transmise au bureau d’aide de l’ambassade d’Ukraine, qui achemine les dons au bon endroit aux personnes qui en ont besoin. La marchandise a déjà quitté la Suisse le 8 avril dernier. Quelques jours plus tard, la poudre de lait a été distribuée à la population ukrainienne, à Kiev.
Exploitation agrandie en 2015
Lukas se réjouit du succès de cette opération. Membre de mooh depuis le début, il est à la tête d’une exploitation à Pratteln (BL). Son père la louait déjà à la bourgeoisie. En 2015, il a eu la possibilité de prendre à ferme des terrains supplémentaires et de doubler ainsi la taille de l’exploitation. Lukas n’a pas laissé passer cette chance et a fait construire une nouvelle stabulation en droit de superficie, qui abrite aujourd’hui 95 vaches.
La fascination des robots
Lukas travaille avec deux employés : Philipp Schütz, qui a terminé la formation de chef d’exploitation en 2021, et Samuel Vögtli, apprenti de 1re année. Tous trois travaillent avec les vaches avec passion, même si certains préfèrent les rouges aux noires, dit Lukas en sourirant. Il aime beaucoup traire, ce qui ne l’a toutefois pas empêché d’installer deux robots dans l’étable. Il raconte : « Lors d’un voyage aux Pays-Bas, j’ai visité des exploitations avec des robots de traite et j’ai été impressionné par le calme qui régnait dans l’étable. » Mais l’installation de robots, c’est aussi un fil à la patte, financier et personnel. « On est de piquet 24 heures sur 24, 365 jours par an. Quand je ne suis pas là, je dois me faire remplacer, ne serait-ce que pour un après-midi », explique Lukas. Mais la collaboration fonctionne comme sur des roulettes et on ressent la très bonne ambiance qui règne dans l’exploitation.
Le meilleur pour notre lait
Le futur de l’exploitation n’est pas encore réglé. Mais Lukas sait parfaitement comment doit s’agencer l’avenir avec mooh : « Nous devons continuer à regrouper le lait et avons besoin d’un premier acheteur aussi grand que possible. C’est ainsi que nous serons forts sur le marché et pourrons faire bouger les choses en matière de prix. » mooh partage totalement cet avis et travaille en permanence pour remplir sa mission, à savoir obtenir le meilleur prix pour le lait de ses membres, et tirer ainsi le meilleur parti de leur lait.

Philipp, Lukas et Samuel dans la stabulation construite en 2015.

Le lait en poudre emballé pour l'Ukraine.