Alors qu'en septembre, l'avance des livraisons par rapport à l'année précédente s'était légèrement réduite, nous avons pu profiter en octobre d'un temps relativement beau et chaud pour la saison et les quantités ont nettement augmenté. Cela nous a mis à l'épreuve au niveau de l'écoulement, car la demande dans le domaine du fromage reste faible et la quasi-totalité du lait doit donc être absorbée par d'autres canaux. Le défi pour le fromage réside toujours dans la grande différence de prix entre la Suisse et les pays voisins. A cela s'ajoute le fait que le taux de change de l'euro s'affaiblit encore plus que par le passé.
Une situation internationale encourageante
Les cotations internationales continuent d'être réjouissantes. L'augmentation du prix B en novembre s'est confirmée et le Global Dairy Trade (GDT) a connu un renversement de tendance. Celui-ci a clôturé pour la quatrième fois consécutive en nette hausse.
Perspectives pour 2024
Pour l'année à venir, les perspectives ne semblent pas mauvaises. Mais l'évolution dépendra en grande partie de la rapidité avec laquelle le secteur fromager pourra se rétablir. Si la reprise n'a pas encore lieu, il restera plus de lait pour d'autres secteurs (notamment la poudre) et l'écoulement sera un plus grand défi. Nous estimons que la production laitière est stable. La décision concernant le prix indicatif, qui sera prise par le comité de l'IP Lait le 17 novembre, est encore en suspens. Le calcul actuel indique une réduction. Le montant de cette réduction doit encore faire l'objet de négociations entre les acteurs. L'évolution actuellement stable, voire positive, des cotations internationales aide certainement. En cas de réduction, l'écart de prix avec l'étranger se réduit. Celle-ci nous donne actuellement du fil à retordre et une réduction signifierait donc une détente. Dans ce cas, il est important que les déductions du marché actuelles soient également remises en question et réduites.