Le marché du lait de fromagerie connaît actuellement une situation particulière. D’une part, les ventes sont en baisse. Le principal facteur d’influence est le faible taux de change de l’euro, qui renchérit les produits suisses à l’exportation. A cela s’ajoute la baisse récente de la consommation en raison de l’abandon des mesures sanitaires.
Rémunérer l’effort supplémentaire
D’autre part, le lait de fromagerie est aussi confronté à la pression des coûts. Le prix du lait de non-ensilage doit donc aussi augmenter. Avec la hausse du prix du lait PER d’ensilage, la différence avec le prix du lait de non-ensilage s’amincit. Pourtant, le travail supplémentaire requis par la production de lait de non-ensilage doit continuer à être compensé, et ce afin de conserver l’attrait de cette sorte de lait et continuer à produire du fromage .
Lait de non-ensilage PER : +5 ct./kg
Nous saluons la décision des interprofessions d’augmenter le prix du fromage, qui se traduit par une hausse du prix du lait de 5 ct./kg. A cela s’ajoute les recettes supplémetaires résultant de l’augmentation des prix de la matière grasse. Chez mooh, le lait de non-ensilage est surtout vendu pour l’Emmentaler, l’Appenzeller et les diverses variétés de nos clients. Il est donc important que ces augmentations soient appliquées à tout le volume de lait. Nous nous y engageons. Nous augmenterons les prix du lait à partir de mai, afin d’améliorer à nouveau l’écart avec le lait d’ensilage et d’accroître celui-ci de 6 à 7 centimes par rapport à 2021.
Le risque demeure
Malgré tous les arguments en faveur de hausses du prix, le risque demeure que les ventes de fromage souffrent encore plus et qu’il faille consentir à des restrictions plus importantes. Malheureusement, les premiers signaux vont déjà dans ce sens.