Aperçu du marché en décembre 2023

14.12. 2023 mooh


Tendance internationale stable voire à la hausse

Le marché international est actuellement bien orienté et les perspectives pour l‘année prochaine sont majoritairement positives. Après des résultats plus faibles en novembre, le GDT a clôturé en hausse début décembre. Les valeurs laitières de la bourse de Kiel continuent d‘être orientées à la hausse et nous estimons aussi que le LTO a atteint son point le plus bas en octobre, avant de remonter légèrement à partir de novembre. Les perspectives sont donc bonnes pour l‘étranger, ce qui soutiendra nos prix et réduira l‘écart de prix. Cela atténuera également la pression des importations en Suisse, en plus de la baisse des prix indicatifs.

La baisse des prix indicatifs, un signal pour le secteur fromager

Mi-novembre, le comité de l‘IP Lait a décidé de baisser le prix indicatif A de -2 centimes pour le premier trimestre 2024, le faisant passer de 81 à 79 centimes. Cette décision a été prise sur la base de l‘indice de calcul, qui exigeait une correction notamment en raison de la forte baisse des cotations internationales. Il aurait été souhaitable que les prix intérieurs restent stables, notamment en raison du défi que représente la structure des coûts dans les exploitations laitières. Mais d‘un autre côté, cette légère baisse offre aussi des opportunités. L‘écart de prix avec l‘étranger est réduit et la pression des importations est ainsi atténuée. De plus, c‘est un signal encourageant pour le secteur fromager qui a beaucoup souffert de l‘écart de prix et qui, espérons-le, retrouvera ainsi un peu de compétitivité.

Prix de base mooh stable en janvier

Avec la mise en œuvre de la baisse des prix indicatifs chez nos clients, nous devons en outre remettre en question les déductions du marché actuelles. Celles-ci ne se justifient plus au même niveau en raison de la réduction de l‘écart de prix avec le marché international. Ceci, ainsi que la hausse des prix au niveau international, nous permet de maintenir le prix de base du lait d‘ensilage PER stable de décembre à janvier. Pour les mois de printemps, nous adaptons les prévisions de -1 centime par mois. D‘une part, parce qu‘aucune baisse du prix indicatif n‘a été prise en compte jusqu‘à présent dans les prix prévisionnels et, d‘autre part, parce que nous nous attendons à ce que les ventes soient encore un peu ralenties au cours des premiers mois de la nouvelle année. Et ce, alors que les disponibilités saisonnières de lait sont importantes.

Lait bio : forte demande et saisonnalité accrue pour 2024

Pour le lait bio, les livraisons sont faibles et la demande reste élevée. Les perspectives pour 2024 ne montrent pas non plus de changement de tendance par rapport à la situation actuelle du marché. De nombreux clients s‘attendent à une augmentation de la demande. De plus, nous sommes confrontés à une disponibilité plus faible. D‘une part, cela provient d‘une production de lait plus faible en raison de la mauvaise qualité du fourrage et des nouvelles exigences en matière d‘alimentation qui se font clairement ressentir depuis l‘automne. D‘autre part, nous sommes confrontés au fait que certains producteurs ont décidé d‘abandonner définitivement la production de lait biologique. Cela se traduit par un bilan quantitatif négatif pour mooh – nous perdrons donc plus de lait que nous n’en gagnerons grâce à de nouveaux producteurs bio. Nous serons en outre sollicités pendant les mois d‘été, car les personnes qui se reconvertissent sont pour la plupart des exploitations qui livrent du lait toute l‘année sans passer par les alpages. La répartition saisonnière des quantités sera donc plus marquée en 2024.

Lait de fromagerie : forte demande en décembre et également en début d‘année

Des signaux encourageants proviennent du secteur du non-ensilage. La demande pour décembre - même pendant les fêtes - est intacte. Les livraisons de lait étant toujours en baisse, du lait supplémentaire est demandé et le lait de non-ensilage peut être presque entièrement écoulé dans le canal du lait de fromagerie. La demande est également forte pour le début de l‘année, car on s‘attend toujours à une production laitière modérée. La durabilité de cette tendance est toutefois encore incertaine. Il est fort possible que le lait de non-ensilage devienne une denrée plus rare, comme c‘était le cas ces dernières années, et qu‘il faille déclasser nettement moins de lait. Grâce à ces perspectives, nous pouvons maintenir les prix à un niveau nettement plus élevé que l‘année dernière, malgré une petite correction dans les prévisions.

Évolution des prix de base PER lait d‘ensilage mooh et EU LTO+

prix de base mooh (PER ensilage) y c. suppl. pour lait commercialisé de 4.5 ct./kg, 5 ct./kg à partir de janv. 2022, y c. suppl. de durabilité de 3 ct./kg sur lait A selon segmentation effective. UE LTO+ : prix de comparaison UE, y c. suppl. lait transf. fromage, sans TVA CH, y c. suppl. pour lait commercialisé

Variations du Global Dairy Trade (GDT) Index